2021

Dr Martijn Finken, Prof. Dr. Andries Kalsbeek, Prof. Dr. Stefan Wudy, Exploring hypothalamus-pituitary-adrenal axis rhythm development across early infancy“, 60000 Euros

Chez l’adulte et le grand enfant, la sécrétion du cortisol, une hormone de stress, est élevée au petit matin, diminue progressivement au cours de la journée pour atteindre son niveau le plus bas vers minuit. En revanche, le rythme nycthéméral de la cortisolémie est mal connu dans la première année de vie. Actuellement, sur une base empirique, les enfants atteints d’une pathologie congénitale de la sécrétion du cortisol appelée ‘hyperplasie congénitale des surrénales’ reçoivent une supplémentation en hydrocortisone en 3 ou 4 prises par jour. Afin de mimer au mieux la sécrétion physiologique observée chez l’enfant plus grand, ce schéma est modifié à 6 -12 mois pour une administration en 3 prises, la dose du matin étant deux fois plus forte que celles de l’après-midi et du soir. Cette stratégie pourrait cependant entraîner un surdosage en hydrocortisone avec un risque augmenté de maladies cardiovasculaires et de diabète de type 2 à l’âge adulte.
Notre équipe constituée de chercheurs et de cliniciens aux Pays-Bas et en Allemagne a pour objectif d’étudier le rythme nycthéméral de la cortisolémie chez le nourrisson ainsi que ses déterminants et ses conséquences pour le développement cérébral. L’étude sera conduite à l’aide de prélèvements salivaires de 60 enfants bien portants âgés de moins de 1 an ainsi que de données individuelles issues d’études publiées précédemment. L’objectif final est de développer un algorithme permettant de définir le schéma d’administration optimal d’hydrocortisone chez l’enfant atteint d’hyperplasie congénitale des surrénales.

Dr Niels Krone, Professor Peter Hindmarsh, Professor Mehul Dattani, Professor Brian Keevil, “Establishing novel improved biomarker profiles in congenital adrenal hyperplasia“, 110000 Euros

Les personnes souffrant d’hyperplasie congénitale des surrénales (HCS) risquent de développer des problèmes de santé importants au cours de leur vie. La surveillance du contrôle de la HCS représente un facteur clé pour établir le traitement optimal ; cependant, il est bien reconnu que cela reste sous-optimal. Nous avons donc développé un programme de travail qui définira la physiopathologie circadienne de la HCS et établira des profils de biomarqueurs optimisés pour la surveillance de la HCS. Premièrement, notre projet établira une stratégie pour surveiller l’exposition aux glucocorticoïdes et l’excès d’androgènes spécifiques surrénaliens en utilisant des nouvelles stratégies et des tests sanguins non invasifs. Deuxièmement, nous avons mis au point une stratégie qui définira le métabolisme des minéralocorticoïdes et améliorera la surveillance de la thérapie de remplacement des minéralocorticoïdes. Troisièmement, nous effectuons une analyse approfondie des effets du traitement aux glucocorticoïdes sur le métabolisme circadien, ce qui conduira aux nouvelles connaissances physiopathologiques et à des panels de biomarqueurs supérieurs pour évaluer les effets métaboliques. Dans l’ensemble, nous pensons que les résultats de notre projet soutiennent une approche personnalisée améliorée de la gestion de la HCS.

Dr. Emanuelle Pignatti, “Targeting androgen release in adrenocortical cells to prevent hyperandrogenism in CAH“, 80000 Euros

L’hyperplasie congénitale des surrénales (HCS) est une maladie courante des glandes surrénales caractérisée par une production déséquilibrée de nombreuses hormones stéroïdes, entraînant des conditions cliniques potentiellement mortelles. Parmi ces déséquilibres stéroïdiens, la HCS se présente également avec une surproduction d’androgènes, ce qui entraîne des problèmes de développement foetal et une altération de la reproduction chez l’adulte. Pour éviter ces conditions, plusieurs études se sont jusqu’à présent concentrées sur la réduction de la production d’androgènes dans les cellules surrénales, alors que nous proposons que le blocage de la sécrétion d’androgènes secreté par ces cellules est une approche réalisable. En fait, sur la base de découvertes initiales récentes, nous prévoyons que les protéines ABCG peuvent transporter des androgènes vers l’extérieure des cellules. Nous voulons valider ces découvertes et montrer que l’inhibition des protéines ABCG peut réduire efficacement la quantité d’androgènes en circulation. Cela indiquera que l’inhibition de la protéine ABCG chez les patients HCS est une approche thérapeutique contre l’excès surrénalien qui mérite d’être testée plus avant.